vendredi 13 juillet 2012

Venetia Scott pour Paule Ka, une esthétique rétro

J’attendais avec impatiente les visuels de la campagne automne hiver 2012 2013 de Paule Ka.

Je ne suis pas particulièrement fan du style de cette marque mais j’adore depuis quelques saisons les images de leurs pub aux accents fifties / sixties, shootées par une photographe dont j’apprécie l’univers, Venetia Scott.
Pourtant, la sophistication et l’aspect léché de ces photos contrastent avec le style naturel et spontané de la photographe anglaise, mais je suis sensible à l’esthétique des décors emblématiques des années 60 dans lesquels elle shoote les campagnes.

La collaboration entre la marque de Serge Kafinger et Venetia Scott a débuté pour la campagne printemps été 2011 qui met en scène la femme Paule Ka, sophistiquée et glamour, dans une luxueuse villa de Palm Springs à l’architecture inspirée du Bauhaus, typique des années 50.
 

Elle se poursuit pour l’hiver 2011, où on voit évoluer cette héroïne dans les salons du luxueux hôtel Carlyle à New York à la décoration surannée.
J’ai moins aimé cette série, je trouve que le décor de l’hôtel, trop présent, étouffe le mannequin et les vêtements.


Pour cet été 2012, c’est sur la côte Pacifique du Mexique, à Acapulco, qu’elle est en villégiature, pour nous permettre d’apprécier le décor du légendaire hôtel Boca Chica, vestige de cette station balnéaire prisée par la jet-set dans les années 60.


Enfin, dernier opus de cette saga, avec l’hiver 2012 shooté dans le mythique aéroport désaffecté de Berlin-Tempelhof véritable bijou de l’architecture des années 50.


J’ai particulièrement aimé cette dernière série. Je suis très sensible à l’architecture des aéroports : les halls gigantesques à la décoration impersonnelle, les immenses baies vitrées, la froideur de la structure métallique, le dépouillement du mobilier.
Ce sont des lieux de passage porteurs d'une charge émotionnelle forte, souvent l'espoir d’un ailleurs enchanté. Mais ils peuvent parfois être des espaces anonymes où on erre, désabusé, les mauvais jours de voyages ou lors d’interminables escales.