vendredi 28 mars 2014

Fast information : en mode détox !


Depuis quelques temps, j’ai l’impression de ne plus savoir où donner de la tête pour me tenir informée de ce qui se passe dans les domaines qui m’intéressent ni comment gérer la multitude de sources d’information disponibles !

Chaque matin, je n’ai pas encore ouvert l’œil que j’ai déjà une liste de mails qui m’attendent dans ma boîte de réception : des actualités sur la mode, des newsletters de différentes marques de mode, de multimarques de mode, de multimarques de décoration, de design, des newsletters de tendances en tout genre, en France, dans le monde, des informations sur l’univers de l’art, des mails de galeries d’art, des lettres d’information sur le marketing, les tendances digitales, l’e-commerce, les réseaux sociaux… et ça continue comme ça tout au long de la journée, avec des pics de réception le midi et en fin d’après midi ! Bon, c’est vrai que chaque fois qu’une marque m’intéresse d’un point de vue personnel ou professionnel, je m’inscris à sa newsletter pour voir ce sur quoi elle communique. Mais aujourd’hui, je crois que je frôle l’overdose…

Ce n’est pas tout, sur internet, les  sources d’information ne cessent aussi de se multiplier : webzines, versions en ligne des magazines papier, les blogs qui, à l’image des sites d’information, cumulent les publications dans la journée et se transforment en véritables medias (blogs de Garance Doré, The Man Repeller ou le Daily Elle qui était à l’origine le blog de la journaliste Sophie Fontanelle). Et bien sûr les réseaux sociaux deviennent incontournables : suivre les bonnes personnes sur Twitter c’est comme recevoir quasiment en direct les communiqués de l’Agence France Presse !
Et difficile de se passer d’Instagram qui délivre une information facile, ludique, sans effort.

Certains jours je me sens agressée par cet excès d’information, hermétique à la moindre lecture, esclave de mes mails, partagée entre une furieuse envie de tout supprimer et la peur de rater une précieuse nouvelle. J’ai l’impression que plus je consacre du temps à m’informer, plus j'ai le sentiment de ne pas suffisamment en savoir et plus cette boulimie d’’information me vole mon temps et me nourrit mal. Elle m’épuise, jusqu’à l’écœurement et laisse peu de place à la réflexion et à l’inspiration.
Je me suis rendue compte aussi que lorsque je prends la poudre d’escampette sur net, c’est souvent par désœuvrement, pour échapper à un problème ou à un moment d’ennui. 

Alors puisque les détox sont à la mode en ce moment, j’ai pris la décision de faire une détox d’information et de réduire mon temps quotidien dédié à cette « fast information »  que sont les newsletters, blogs, réseaux sociaux.
Mon autre résolution est d’octroyer plus de place à des magazines papier qui proposent des sujets plus fouillés ou qui prennent plus de hauteur. Consommer moins mais mieux en sorte.
Attention, je ne dis pas du tout que ce qui est sur le net est de mauvaise qualité, je ne le pense pas d'ailleurs, mais je commence à croire que consulter un magazine laisse plus de respiration, plus de place à l’imagination, à l’inspiration.
Je ne sais pas si c’est le touché agréable du papier ou le plaisir de tourner les pages, la position plus relaxe qu’on prend quand on lit une revue ou le faible poids du journal qui fait qu’on peut le tenir machinalement en réfléchissant … Surement aussi que la lecture est plus concentrée, moins distraite par les nombreux liens ou possibilités de clics qu’offre le net ?

Pour l'instant, je constate que cette diète forcée a tendance à développer mon attention, mon acuité et me sortir d’une passivité dans laquelle je commençais à tomber face à cette masse de données. Un peu comme un régime aiguise les sens et développe les envies !
Et puis, le fait de limiter ce temps devant les écrans et de prioriser mes lectures me donne l'impression de lire "utile" ou de lire "plaisir" mais de ne plus me laisser entrainer par cette course sans fin à l'omniscience.
Et quand je m'octroie, de temps en temps, des petites errances sur le net (on ne peut pas non plus se renier quand même :-), je trouve que j'en prends d'avantage plaisir, c'est un peu comme une récréation, je me défoule !
 
Et vous, quelles sont vos priorités en matière d’information ?
Etes-vous plutôt presse écrite ? Web ?
Combien de temps y consacrez-vous chaque par jour ? A quel moment ?

jeudi 6 mars 2014

Ma parenthèse enchantée

« Sortez de votre zone de confort »
photo prise à l’exposition « Happy Show » sur le Bonheur
A la Gaité Lyrique jusqu’au 9 mars

Dans mon précédent post, on m’a posé la question « Pourquoi partir pour se retrouver ? ».

Franchement, quand j’ai pris la décision de partir, c’était surtout pour me changer les idées et m’aérer la tête. Se ressourcer, se retrouver, c’était la cerise sur le gâteau, je n’y croyais pas trop.
Je me disais que les vacances, c’était un moment de paix parce qu'il n'y a pas de contraintes et rien à prouver à qui que soit, mais que forcément, de retour à Paris je devrais à nouveau affronter mes problèmes. Bronzée et détendue certes, mais tout serait pareil !

Et bien finalement je me suis trompée : je rentre de mes vacances transformée ! Cette parenthèse m’a permis de sortir de mes habitudes, de rompre avec de mauvais souvenirs et une façon d’avancer qui laissait peu de place à moi-même. Elle m’a surtout permis d’expérimenter ce qui pourrait être ma recette du bonheur ou en tous cas d’un certain équilibre.


C'est la première fois que je prends conscience de cette bouffée régénératrice que peut procurer un voyage.
Peut être est-ce parce que pour la première fois je partais dans un endroit qui n’était pas balisé comme peuvent l’être une grande ville ou un hôtel standardisé aux normes occidentales ? Se réveiller avec le chant des oiseaux, pousser la porte et être dans la nature, découvrir un autre mode de vie m’a permis de déconnecter plus facilement.

Et puis, c’est tellement rare dans notre vie de tous les jours de sortir de nos habitudes, de notre routine, d’être confronté à une autre façon de vivre, de rencontrer des personnes totalement étrangères, de poser un regard neuf et pur, de ressentir des sensations vierges de tout préjugé ou de tout jugement. Il me semble que cet étonnement que l’on ressent nous ramène un peu à l’enfance…
Toutes ces découvertes sont un formidable accélérateur d’émotions : elles nous bousculent, nous questionnent et permettent d’apprendre beaucoup sur nous-même.


Peut-être ce voyage m’a-t-il enchanté parce que, pour la première fois aussi, je me suis donnée le temps. Le temps de tout faire, de ne rien faire, d’expérimenter, de m’ennuyer… il ne s’agissait pas d’un voyage express calé pour visiter + me reposer + bronzer, le tout en 7 jours, transport compris.
Et ça, ça change tout : j’étais moins avide de soleil, d’expériences, de sensations, de rencontres, d'optimiser mon séjour. J’ai ralenti et j’ai laissé venir, j’avais le temps !

Et puis, le fait d’être seule, dans un lieu inconnu, sans contraintes, sans repères, sans horaires m’a fait revenir à l’essentiel : "de quoi j’ai envie ?" et "qu’est ce qui est bon pour moi ?"


Alors je me suis remise à faire du sport, à courir le long de la plage pour débuter la journée. C’était très apaisant d'être au calme, dans un paysage d’une beauté sauvage, d’assister à la lente montée du soleil sur la mer.
Puis très vite j’ai découvert un lieu, niché au cœur de la nature, qui proposait des séances de yoga et de méditation et j’ai pris l’habitude de m’y rendre tous les matins.
Petit à petit j’ai recommencé à ressentir une énergie, un bien-être que je n’avais pas éprouvé depuis longtemps. C’est comme si ces moments que je m’accordais me remplissaient de joie, m’apportaient une force qui m’accompagnait tout au long de la journée.
J’imagine que ça peut paraître étonnant, mais je suis sure que les personnes qui ont déjà médité comprennent !

Et le reste de mes journées passait délicieusement à lire face à la mer, rejoindre des personnes rencontrées, découvrir de nouvelles plages, tester des petits restaurants, visiter des lieux, flâner sur un marché…
Ce voyage m’a rappelé à quel point ces petits moments de plaisir et de découverte sont importants, stimulants, très inspirants. Ils permettent d'être enchanté, étonné, surpris, dérouté ou peut être déçu mais de se « nourrir » et de s’offrir l’opportunité de vivre des émotions !
C’est quelque chose que j’avais oublié… C’est si facile de se laisser absorber par le stress ou la fatigue d’un travail, le froid de l’hiver et de céder à la tentation de ne rien faire, de rester chez soi pour « se reposer ». Mais à force de me préserver, j'ai commencé à dépérir insidieusement.


Bien sûr le retour à la réalité a été rude entre le froid, la pluie, le travail et mon mode de vie citadin qui pour la première fois m’a pesé.
Mais progressivement, je me suis mise à appliquer ces petites recettes qui m’avaient fait du bien pendant ces vacances : méditer, refaire du sport et surtout parsemer ma semaine de petits plaisirs (tester une nouvelle pâtisserie, organiser un petit dîner entre amis) et de découvertes (une expo, un quartier, une boutique, un nouveau lieu) de temps en temps.

Ce que je dis n’a rien de révolutionnaire, j’en ai bien conscience, mais ces choses toutes simples et pourtant essentielles j’ai eu tendance à les oublier ces derniers mois, 
Pourtant c’est tous ces petits moments qui me permettent aujourd’hui de me réjouir, de me régénérer, de respirer, de m’inspirer !