jeudi 10 janvier 2013

how can you forget to breathe ?

"Portrait en eaux troubles" du photographe Jacob Sutton
C’est difficile d’écrire régulièrement dans un blog, j’admire vraiment toutes les bloggeuses connues ou moins connues qui s’astreignent à le faire. Je suis sure que toutes me répondraient  qu’écrire c’est un besoin, c’est vrai pour moi aussi, mais pourtant certains jours rien ne vient.

La bloggeuse Maï que j’adore pour sa simplicité et sa joie de vivre en parle d’une certaine façon dans son dernier post : elle a un gros chagrin qu’elle ne souhaite pas partager mais qui justement l’empêche de partager autre chose avec ses lecteurs.
Ça résume vraiment mon ressenti : certains jours je me sens ailleurs, comme en lévitation dans mon propre corps, crispée par un projet qui n’avance pas comme je voudrais ou assaillie par des pensées négatives, incapable de prendre du recul. Et puis il y a ces moments où comme Maï, j’ai un gros chagrin qui remplit tout mon esprit et détruit sur son passage la moindre initiative ou envie.
Dans ces moments je me sens comme en apnée, je ne respire plus, je survis. Et mes petites antennes capables de voir de la grâce et de la poésie dans le quotidien, ces antennes qui hument l’air du temps à l’affût de nouvelles idées, tendances ou concepts sont lamentablement recroquevillées.  Je suis comme amputée d’un sens.
Alors inutile de vous dire que ces jours là, plus rien ne sort, je n’ai plus d’inspiration et tout ce que j’écris est sans âme (et même si ce n’est pas le cas, mon esprit se charge de m’en convaincre).

Et pourtant, souvent il suffirait que je me pose, que je prenne quelques  grandes inspirations pour m’alléger et repartir…  
How can you forget to breathe ?
Je me souviens que lorsque j’ai vu cette phrase au détour d’une errance sur internet, elle m’a tout de suite accrochée et j’avoue que je n’ai pas cherché à comprendre pourquoi… ces mots me faisaient du bien, c’était ce que je voulais pour ce lieu un peu particulier qu’est un blog. Ce n’est que récemment que j’ai réalisé à quel point ils faisaient sens…

Pour finir ce post d’un jour "sans", j’avais envie de partager avec vous ces vers du poète irlandais William Butler Yeats (1865 - 1939 - prix Nobel de littérature en 1923) qui m'évoquent l'idée que je me fais de ce blog :
"Je suis pauvre et n'ai que mes rêves.
Sous tes pas je les ai déroulés.
Marche doucement car tu marches sur mes rêves."

3 commentaires:

  1. je ressens la même chose que toi à propos de mon blog...
    Et puis, je n'ai pas envie de tout partager aussi... Les émotions sont trop personnelles et intimes,.

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  2. Merci Sonia pour ton petit message. Comme tu le vois, en ce moment, rien ne sort niveau écriture...

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    1. il ne faut pas se forcer. Rien de pire que les blogs qui font du remplissage.
      Ca me fait penser à ces filles qui n'arrêtent pas de parler pour remplir le vide pourtant source d'imagination.
      A bientôt !

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