C’est le cas actuellement
avec la rayure : que ce soit en mode ou pour toute autre forme de
création, les rayures graphiques bicolores sont partout.
Est-ce l’influence de
l’exposition Monumenta de Buren au Grand Palais cet été qui aura au final fait d’avantage parler des célèbres colonnes
de la cour d’honneur du Palais Royal que de l’exposition en elle-même ? Ou
un clin d’œil au code barre, emblème de notre société de consommation ?
Cette omniprésence de rayures me fait aussi penser à la fameuse scène du film de William Klein « Qui êtes-vous Polly Maggoo », une comédie satirique sur le milieu de la mode en 1966, où l’on voit de jeunes mannequins habillées de larges rayures noires et blanches se confondant au papier peint du même motif.
Alors qu’elle soit fine ou extra-large, sage ou hypnotique, minimale ou psychédélique, voici comment va s’exprimer la rayure en 2013.
Sur les podiums
printemps été 2013, la rayure était omniprésente dans les collections de Marc
Jacobs (et sur sa campagne de pub, j'en parlais ici), Dolce & Gabbana, Balmain et on la retrouve également chez beaucoup d’autres
créateurs.
Dolce & Gabbana PE 2013 |
Balmain PE 2013 |
Michael Kors / Dior / Jonathan Saunders PE 2013 |
Et on peut être
rayée jusqu’au bout des ongles, même le nail art a succombé au motif zébré.
défilé Gareth Pugh PE 2012 |
Au niveau de la
décoration, la rayure est partout : sur les murs (papier peint Ferm Living, la rayure
verticale est plus chic que la rayure horizontale, elle donne de la hauteur aux pièces) ou au sol, ou encore au
plafond avec par exemple la suspension Vertigo chez Petite Friture. Le côté
graphique structure l’espace et donne une touche d’élégance.
En communication la rayure investit les supports : Séphora en a fait la toile de fond d’une opération commerciale au mois de novembre et la graphiste Leslie David s’en amuse pour animer le générique de l’émission « La mode, la mode, la mode » sur Paris Première.
Enfin, même l’art s’intéresse
aux effets optiques des rayures. En octobre, la Galerie Matignon à Paris a mis
en avant le travail du photographe et réalisateur français Francis Giacobetti à
travers une série de corps nus habillés de raies de lumières
Et le Centre Pompidou de Metz expose en ce moment les hypnotiques « wall
drawings » de l’artiste américain conceptuel Sol Lewit.